Oups~ C'est encore moi | Uruha

Aoi s'était bien remis de sa petite nuit avec le blond mais il était doux d'y repenser. Un vrai régal. Il n'avait pas eu le temps d'aller au host club où il travaillait, ni ne l'avait vu dans un quelconque club. Ils avaient chacun leurs vies et leurs occupations après tout.

Ce soir, il était sur le toit d'un immeuble bas, pour une transaction. Il trouvait ça assez insolite et peu approprié, mais en observant les alentour, personne ne les verrait ici. Il fumait derrière une ligne que formaient ses hommes en attendant l'autre clan qui ne tarda pas. La transaction se fait toujours en silence, ou du moins avec le strict minimum de parole, et avec une inspection minutieuse de l'échange. Un homme confirma d'un signe de tête que ce n'était pas du sucre et commença à reculer après avoir déposer, en échange, des armes.

Mais bien vite ça dégénéra et tous sortirent une arme, même le beau brun. Seulement, les autres étaient mieux organisés et avaient fait posté sur le toit de l'immeuble en face deux hommes qui ne l'avaient pas manqué. Juste au dessus de la hanche et la cuisse. Sur le coup il tomba mais se redressa, bien que difficilement. La situation ne s'améliorant pas, il ordonna que tous se replient, pour ne pas perdre ses hommes. Lui, au bord du vide, sauta et s'agrippa à la fenêtre ouverte. Qui pouvait laisser sa fenêtre ouverte à minuit? Il se hissa à l'intérieur, faisant tomber son arme au sol avant de tomber aussi. Sa veste s'était ouverte et son corps était alors apparent. Il leva les yeux, une main sur une blessure.

Tiens donc, je connais cet endroit...

Non il n'avait pas vu qu'il négociait à côté du host club d'Uruha.

Uruha était partit énervé de chez son patron. Après tout il avait le droit d'être comme il le désirait, il était libre certes mais il lui manquait quelque chose. La totale attention, c'est ça d'être capricieux. Il était en train de lire tranquillement dans son lit, la fenêtre ouverte quand des bruits se firent entendre dehors mais il les ignora avant d'entendre quelque chose tomber sur son plancher, puis ensuite quelqu'un.

Sursautant il se colla dos à son mur et observa. Tiens...Il le connaissais...une arme et Aoi. Sauf que l'homme était blessé et le sang ne faisait pas bonne effet devant les vampires. Uruha détourna la tête et cessa de respirer.

"Qu'est ce que vous faites là sortez immédiatement !"

Sa voix n'était pas la sensuelle de d'habitude, là il donnait un ordre, c'était ça où il lui sautait dessus. Mais il ne pouvait pas tuer quelqu'un d'aussi important que cet homme, il ne savait pas qui il était mais vu son argent et ses gardes du corps...sa disparition ne passerait pas inaperçue.

Le trafiquant entendit une voix et tourna le regard de l'autre côté. Mais c'était le bel host blond, justement il avait pensé à lui aujourd'hui. Il semblait de bien mauvaise humeur car sa voix n'était pas aussi sensuelle que d'habitude, au contraire, il lui donnait un ordre. L'ordre de sortir. Comme s'il le pouvait...

Je vais bien merci de vous en inquiéter. Je sors immédiatement.

Déjà qu'il lui donne un ordre ne lui plaisait pas mais en plus il ne bronchait pas alors qu'il était au sol. Seul son défunt père pouvait lui donner des ordres. Il attrapa son arme puis tenta de se relever. Il s'aida de la fenêtre ouverte puis s'avança. Un pas puis un second avant qu'il ne s'écroule de nouveau au sol. Sa jambe lui faisait sacrément mal et il saignait beaucoup.

Ces enfoirés vont le payer cher!

Le blond continuait à regarder ailleurs et ça avait le don de l'agacer.

Dites, je sais que vous ne supportez pas la vue du sang, mais je ne sais pas contre un peu d'aide, même un minimum. J'ai deux balle plantées sur le côté.

Uruha se retenait de toute ses forces. Il ne savait pas comment faire. Lentement il tourna ses yeux vers Aoi qui rampait comme un mendiant.

"Vous êtes pitoyable...tout ça pour de l'argent, faut travailler de façon honnête. "

Le vampire sortit chercher un humain, un host travaillant dans les lieux et l’emmena avec lui. Il resta a distance d'Aoi et observa l'autre host le hisser sur son lit et nettoyer les plaies.

"C'est bon ? C'est propre ? "

Une fois nettoyer il s'approcha retenant sa respiration.

"Fermez les yeux tout les deux. "

Il glissa ses doigts sur les blessures et alla chercher les balles dans la peau du brun chose qui se fait habituellement avec du matériel médical après quoi il se recula. Mais ses doigts étaient pleins de sang. Il se sentit très mal et rencontra le mur avec son dos. Il tendit ses doigts pleins de sang de l'humain et ferma ses yeux en respirant fortement.

"Tout va bien ? "

'Non...je vais faire un malaise...enlève-moi ce ...enlève-moi ça..."


Sa voix en était devenu rauque de désir.

Pitoyable? Aoi lui lança un regard noir mais il n'ajouta rien car le blond disparu avant qu'il puisse dire quoique ce soit et s'il gueulait il risquait de restait là un moment. Il cacha son arme avant d'entre le blond remonter avec quelqu'un, qui le hissa sur le lit de l'host avant qu'il ne nettoie les plaies. Pourvu qu'il ne pose pas de question sur le pourquoi du comment il avait attérit dans la chambre d'Uruha.

Celui-ci s'approcha, leur ordonnant de fermer les yeux et pour une fois Aoi s'exécuta sagement. Il sentit ses doigts glacés sur sa peau avant qu'il ne lui enlève les balles. Mais qu’est ce que ça fait mal, pourquoi ne pas y aller avec une pince bécro le temps qu'il y était? Ne sentant plus rien il ouvrit les yeux et vit Uruha se tenir contre le mur, respirant fortement. Il voulait qu'on lui enlève le sang qu'il avait sur les doigts.

C'est bon, je m'occuperais du reste seul, merci beaucoup pour votre aide.

Dit-il en s'adressant au jeune homme tout en venant essuyer les longs doigts de l'host. Mais le sang ne partait pas aussi facilement...

Uruha ouvrit les yeux et vit qu'Aoi s'était levé et l'autre host n'était plus là. Mais c'était quoi son problème ? Le blond fronça les sourcils avec colère et récupéra ses doigts.

"Mais restez couché vous espèce d'insouciant !"

Il porta instinctivement son doigt à sa bouche pour sucer le sang mais cela réveilla une tout autre envie.

"Oh non... Aoi..."

Uruha lui attrapa la gorge et le souleva le faisant tomber sur le lit. Il se pencha au-dessus de lui et vint dans son cou tout crocs sortit mais au moment où il allait mordre il se redressa cachant ses crocs.

"Restez-là et laissez-moi faire vos bandages..."

Il dévêtit Aoi et fronça les sourcils pour se concentrer sur un but et ne pas penser au sang, impossible. Il fit quand même les bandages en un temps record puis se leva pour aller à la fenêtre et la fermer.

"Reposez-vous...je vais prendre l'air et laver vos affaires."

Il s'absenta donc laissant sa chambre à l'entière disposition de la curiosité humaine.

Comme il ignorait ce qu'il avait en face de lui, il se dit qu'il en avait vu d'autres et qu'il s'en sortirait comme un chef! Un soudain non se fit entendre, suivi de son nom avant que le brun ne se fasse attraper par la gorge avant d'attérir sur le lit. Le blond s'installa sur lui et il sentit son souffle dans son cou. Aoi ne se le cachait pas, c'était assez surprenant comme réaction voir flippant.

Mais finalement Uruha déclara qu'il devait le laisser faire ses bandages avant d'entreprendre de dévêtir le trafiquant qui se lassa faire. Il acquiesça à ce qu'il lui dit ensuite et le remercia. Une fois qu'il eut quitté la chambre, Aoi tenta à nouveau de se lever, s'agrippant au mur pour rester debout. Il y avait des choses splendides ici, il fallait qu'il aille voir ça. Il attrapa un vieux bouquin et s'adossa à un mur pour le regarder. Il faisait très attention et le regardait avec attention jusqu'à sentir un regard et releva le sien. En voyant le blond, il referma précipitamment le bouquin, se coupant longuement le doigt avec une feuille.

Ah merde, ça fait mal!

Quand Uruha revint il vit le brun lire un de ses livres ce qui l'énerva, mais le brun se coupa et ça l'énerva encore davantage. Il claqua sa porte et resta à l'extérieur.

"Sucez-vous le doigt ! On dirait que vous le fait exprès ! Et ne fouillez pas dans mes affaires j'ai horreur de ça. C'est bon je peux rentrer ou vous comptez vous transpercer le corps histoire de bien me brandir du sang à la figure. "

Oui il était hors de lui, en même temps Aoi ne cessait de saigner on aurait dit qu'il le faisait exprès. Le vampire n'était pas patient pour ce genre de chose. Il ne voulait pas tuer cet homme.

"Continuez et je m'en vais et je vous laisse seul ici ! Sans manger ni boire. C'est bon ? "

Il entra les sourcils froncer et terriblement sexy avec ses traits tirés.

Quelle autorité! C'était plutôt efficace car le brun reposa le bouquin et fila se rasseoir sur le lit, suçant son index qu'il s'était coupé sur la longueur de manière sexy mais c'était plutôt involontaire. Uruha s'énervait tout seul dehors avant de redemander s'il pouvait entrer dans sa chambre.

Ouais ouais, c'est bon...

C'était presque rien. Reportant ses doigts à ses lèvres, il regarda le blond entrer. Énervé ou sensuel, il restait très sexy et sa pensée le fit doucement sourire.

Merci, en tout cas... Et désolé, c'était pas prémédité tout ça.

Il le suivait du regard avant de regarder autour de lui.

Dîtes...Vous avez de très vieux objets, en assez bon état. Comment quelqu'un comme vous a pu obtenir de tels objets?

Uruha entra. Aoi avait enfin cessé ses bêtise et voilà qu'il suçait encore son doigt, c'est ça qu'il continue surtout. Le vampire allait refaire le lit quand la question du brun survient.

"Vous connaissez pas les brocantes ?

Il se mit à rire comme si la question était stupide même si elle était justement très intelligente car ces objets n'avaient pas été achetés dans des brocantes, ils avaient appartenu à Uruha.

"Vous n'avez pas de vieux objets chez vous ?"

Uruha s'approcha d'Aoi et frôla ses lèvres avant de rire.

"Vous allez devoir jouer au moine maintenant qu'une balle à pénétré votre hanche."

Si mais vous n'avez absolument pas la tête de l'homme qui fait les brocantes. Ni même les marchés noirs.

Non vraiment, il ne le voyait pas du tout arpenter les allées des brocantes où l'on trouve de vieux objets en tout genre. S'il n'avait pas de vieilles choses chez lui. Hum... C'était très moderne chez le trafiquant mais en effet, il avait aussi de vieux objets.

Si bien sûr, mais c'est un héritage familial. Rien qui ne vienne de je ne sais où.

Uruha s'approcha de lui, un peu trop même jusqu'à venir frôler ses lèvres avant de rire, en expliquant la cause au brun: il allait devoir vivre en moine quelques temps. Le brun passa un bras autour de sa nuque pour le garder proche de lui.

Et ça vous amuse, beau blond?

Alors ça semblait louche tout ça ? Uruha esquissait un sourire histoire de brouiller les pistes.

"Vous savez, il y a souvent de petits enfants qui accompagnent leurs parents, ils n'ont une tête à faire les brocantes, pourtant ils le font et ils grandissent et peuvent très bien avoir une gueule d'ange. Ca n'empêche rien."

Mais pour le brun, ses vieux objets étaient un héritage familial. Uruha hocha la tête en signe de compréhension et lui répondit.

"Peut-être que les miens aussi le sont."

Le bras du trafiquant entoura sa nuque et Uruha fut contraint de resté. Il était impassible et répondit calmement sans reculer.

"Bien sûr que oui. Je me demande comment vous allez tenir."

Uruha marquait un point, le brun l'avouait. Sacré héritage en tout cas, si s'en était un. Mais il restait convaincu que ça ne provenait pas de brocante. Il eut un petit sourire en imaginant le blond dans ce genre d'endroit. Un homme élégant, efféminé qui à la beauté d'une princesse sortie tout droit d'un conte de fée... Amusant comme idée.

Evidemment, Uruha trouvait ça drôle qu'il soit obligé de vivre en moine quelques temps, bien qu'il lui répondait avec un visage incroyablement impassible. Ce manque d'expression n'enlevait pourtant rien au charme de ce visage semblable à de la porcelaine.

Je vous remercie de vous souciez de mes besoins d'homme mais je survivrais à ce moment. Je supporte assez bien la douleur. Mais je penserais à vous trouver si j'ai besoin de quoique ce soit.

Ou pas, car après tout il n'oubliait pas que cet homme ne fonctionnait qu'avec l'argent et Aoi n'avait pas envie de jeter le sien par les fenêtre pour cette beauté.

Et puis, le plaisir n'est-il pas plus fort que la douleur?

Uruha haussa un sourcil comprenant que le brun parlait de satisfaire quelques désirs. Il se redressa après avoir retiré le bras qui le retenait.

"Qu'est ce qui vous fait croire que je suis intéressé ? Je ne fait jamais deux fois avec la même personne. C'est un principe. Il faudrait me séquestré pendant une semaine pour parvenir à me faire briser cette règle."

Autrement dit tu as déjà eut cette chance, ça ne se reproduira pas. Mais la véritable raison de tout cela était bien plus profonde pour le vampire. Il ne vieillissait pas et ne voulait donc pas s'attacher à qui que se soit.

Il avait déjà été marié deux fois mais ça avait toujours mal tourné, c'était lorsqu'il était encore un jeune vampire, depuis il s'était endurci et ne se liait plus avec les humains pour ne pas souffrir, pour rester vampire et voir son côté humain disparaître tout à fait.

"A vous de voir si votre plaisir est assez fort pour masquer votre douleur. Vous avez intérêt à bien choisir votre partenaire."

Aoi écoutait sans rien dire, s'allongeant tranquillement sur le lit du beau blond mais dans le fond, il notait ce qui l'intéressait dans les paroles de l'host. Une petite semaine... Ça le faisait sourire intérieurement, tout en se demandant s'il se rappelait qu'il ne bossait pas vraiment dans le légal et que par conséquent, séquestrer une personne était loin d'être une chose qu'il faisait rarement. Cependant, il lui lança sur le ton de la plaisanterie:

Une semaine? Une belle créature dans votre genre ne tient qu'une petite semaine? Vous ne seriez pas une sirène, par hasard?

Oui pour le côté mangeuse d'hommes mais le trafiquant disait cela en plaisantant et en eut même un petit rire alors que le blond lui conseillait de bien choisir son partenaire s'il voulait surmonter sa douleur par le plaisir.

Ce n'est pas écrit sur leur front, malheureusement, ou alors il faudrait refaire ça avec une personne dont on connait les capacités. Dans ce cas là, j'estime qu'on peut les compter sur les doigts d'une seule main.

Uruha n'avait pas les mêmes loisirs qu'un être humain et il aimait particulièrement les plaisirs de la chair mais surtout du sang. Il finirait par mourir si il passait une semaine sans sang mais mieux valait ne rien dire.

"Une semaine ? C'est très long ou alors vous avez peu d'appétit. Un petit complexe peut-être ?"

Quitte à répondre il préférait les petits pics car il aimait vraiment provoqué les autres. Le blond le fixait alors qu'il expliquait que ceux digne de ce nom se comptait sur les doigts de la main. Le vampire haussa alors les épaules.

"Sans doute. Mais c'est votre problème pas le mien."

Il se redressa et regarda sa chambre.

"Bon, je vais vous monter quelque chose à manger, ne faites pas de folie. "

Et Uruha s'en alla pour lui chercher quelque chose de bon à manger.

Ou alors le votre est trop grand. Mais disons que le boulot y fait beaucoup.

Il en avait une belle preuve là, sous ses yeux. Ces évènements rallongeaient son abstinence de quelques jours, ou plus parfois mais c'était plus rare. Mais puisqu'il parlait d'appétit, tout ça avait ouvert le sien et le brun n'allait pas dire non à un bon repas. Autant s'occuper en attendant que le blond remonte, alors il attrapa son téléphone tout en regardant autour de lui.

C'est moi. En lieu sûr, je vous rejoins plus tard. J'ai dis non, et la marchandise? Hum... Ouais... C'est une bonne chose. Ne le touchez pas, je m'en occup...

Il s'interrompit. Il s'était penché pour attraper un bouquin qu'il avait remarqué, à moitié cacher sous le lit. Encore une vieillerie aux pages jaunies, avait-il pensé mais il s'avéré que non. C'était un journal, et l'ayant ouvert au hasard il n'avait pas vu de date mais en lisant, il avait l'impression d'entendre le blond parler. Au téléphone, la voix d'un homme s'affolait et insistait, sortant le brun de ses pensées.

La ferme. Je rappelle plus tard, gardez-le en vie c'est tout.

Il raccrocha, tournant les pages pour finalement aller voir ce qu'il y avait d'écrit sur la première.Le siècle précédent? Qu'est ce que c'était que ça?

Uruha sa trouvait hors du club, il était allé dans un petit restaurant que les humains lui conseillaient en pensant qu'ils mangeaient comme eux de la nourriture alors que lui ne se nourrissait que de sang.

Le blond remontait les marches silencieusement et arriva devant sa porte entrouvertes. Il vit le brun plongé dans un journal, il était vieux...C'était un ancien journal dans lequel Uruha racontait ses journées, celles passées avec une de ses femmes, ses enfants.

Uruha resta un instant immobile en l'observant puis ouvrit la porte brusquement et posa le plateau sur la table de nuit avant d'attraper le journal pour le refermer laissant de la poussière voler dans l'air. Il resta immobile, le tenant tout en fixant son ouvrage sans un mot. Le tuer ou non ?

Les yeux grands ouverts, Aoi continuait de feuilleter le journal. Il n'y avait rien de très passionnant, c'est juste un bon petit journal dans lequel on raconte sa vie. Et apparemment, celle du blond? Oh il avait eut une petite femme et des enfants? Amusant. Mais surtout effrayant.

Le trafiquant sursauta assez violemment, relevant le regard vers l'host qui venait d'entrer avec son repas. Oups... Uruha n'avait pas l'air ravi mais en même temps le brun fouinait dans ses affaires et apparemment, pas des plus récentes. En fait, il était effrayant, ou plutôt quelque chose dans son regard de ne rassurer. Mais Aoi n'allait pas se dégonflé aussi vite.

Vous aviez l'air très amoureux de votre femme qui vous a donner de beaux enfants. Au moins un garçon pour faire perdurer votre nom j'espère?

C'était étrange à imaginer. Bien qu'il ne connaissait pas vraiment le blond il avait du mal à l'imaginer marier à une femme et avec des enfants.

Je doute que les liftings, même intégral, vous donnent une peau aussi belle et un air aussi jeune... Qui êtes-vous, ou plutôt qu'est-ce que vous êtes?

Mais le brun pensait avoir déjà sa réponse. Une apparence jeune, une peau glaciale, une crainte du sang qui était, en y réfléchissant, une envie à calmer...

Uruha se maîtrisait, c'était impossible de tuer cet homme ça causerait bien trop de problème. Mais quand il parla de ses enfants et de sa femme il se força à garder un air impassible même si quelques part ça le blessait. Il ne répondit pas non plus pour le lifting et alla ranger soigneusement le journal dans une des nombreuses rangés de livres.

"C'était le journal d'un ancêtre. Vous avez du prendre un coup sur la tête."

Il était froid, glacial même et hésitait toujours à le tuer ou non. Il resta dos à l'humain pour calmer son instinct de survie. Un vampire découvert ne faisait jamais long feu.

"Je vous ai ramené à manger. N'attendez pas que ça refroidisse."

Il caressa les vieux livres lentement tandis que son ton était devenu sarcastique.

Le journal d'un ancêtre? Drôle de lecture du soir... Aoi était très septique surtout que ce ton devenu sur froid, ça cachait quelque chose. On se cache tous sous une carapace de glace pour protéger ou cacher quelque chose.

C'est votre lecture du soir? Je trouve ça plutôt étrange... Surtout qu'à lire votre "ancêtre" j'ai plutôt l'impression de vous entendre parler.

Pourquoi ne pas lire le dictionnaire ou la constitution en guise de lecture du soir pour s'endormir? Il aurait peut-être pu juger sur l'écriture s'il avait vu le blond écrire mais ce n'était pas le cas. Son ton sarcastique ne lui plaisait pas vraiment et bien que le repas semblait très appétissant, il continuait sur son idée.

Okay on reprend alors... Des babioles qui ont au moins deux siècles, un journal à la date du siècle précédant en guise de lecture, vous avez l'air très jeune, sans doute dans la vingtaine à notre plus bel âge, votre peau est froide comme un iceberg. Et cette étrange réaction, tout à l'heure... Venir me souffler dans le cou que je devais vous laisser faire les bandages après m'avoir attraper à la gorge pour me plaquer au lit...

Uruha l'entendait raisonner. Il n'avait pas tant que ça de preuve en fait. Le blond continuait de caresser ses livres lentement en attendant la fin de la phrase du beau brun.

"N'importe qui peut avoir de vieux objets, les brocantes en sont pleines. N'importe qui à un ancêtre qui a pu écrire un journal. Et tout à l'heure j'ai eut un accès de colère. Ca arrive à tout le monde. Je trouve que vous m'attaquez un peu pour rien alors que je viens de vous aider en guérissant vos plaisirs et en vous montant votre repas."

Il cessa de toucher ses livres et se retourner vers Aoi avançant vers lui lentement.

"Sortez d'ici..."

Le vampire se sentait presque nu maintenant face à cet homme et ça ne lui plaisait pas.

Le trafiquant écoutait la réponse du beau blond qui avait là une très bonne réponse, il n'y avait rien à dire mais il restait totalement septique à ses explications. Par contre, il remarqua que, dans son débit de parole, Uruha avait dit quelque chose d'assez surprenant. Lapsus révélateur? En tout cas ça fit doucement sourire le brun qui avait envie de rire mais se retint parce que le blond n'était déjà pas de très bonne humeur alors si en plus il se moquait de lui.

Sortir? Je ne tiens pas sur mes deux jambes et je suis quasiment nu. Désolée, je me vois dans l'impossibilité d'accéder à votre requête.

Ou menace? En tous cas, il était sexy à souhait, sa froideur faisait son charme. Aoi ne le quittait pas des yeux, observant ses gestes attentivement. Cette peau parfaite et douce mais trop froide en toute circonstance pour que ce soit normal...

Et le sang, voyons j'allais oublié le sang! Ce n'est pas que vous le craignez ou ne ne supportiez pas. C'est que vous résistez à son appel... Vampire!

Uruha s'approchait encore de l'humain, il captait son regard admiratif mais le brun gâcha tout en se remettant à parler. Le blond hésitait à rire et dire que tout ça c'était des sottises mais là il ne pouvait plus le cacher de peur que le brun test sa résistance à l'appel du sang.

Il suffit qu'Aoi prononce le nom " vampire" pour qu'Uruha sorte à une vitesse folle de la chambre, comme volatilisé laissant Aoi seul dans sa chambre. Et il ne revint pas.

FIN