Entracte [ Riuki ]

Le train train quotidien de Mikaru commençait à l'exaspérer. Du coup, il passait plus de temps dehors que dedans. Pas que ça à faire. Il revenait toujours en milieu de le nuit pour commencer à faire les comptes et tout, mais cette nuit, ça attendrait, il ne ferait pas que ça. Il avait envie d'aller voir un peu ailleurs, histoire de se détendre. Koichi devait travailler encore à cette heure ci et il n'avait pas plus que ça envie d'aller l'embêter. Non... Il commençait à se lasser de sa vie. Des siècles qu'il était vivant en même temps... Pas le moment de faire des caprices. Non... Vraiment...

En tout les cas, il prit des chemins de ça et là laissant ses pieds le mener il ne savait trop où. Ce que Mikaru voyait, c'était des bâtiments, des boutiques et autres restaurants. Des gens grouillaient sans qu'ils ne voient rien. Personne ne savaient qui il était. En un sens, c'était bien. Mais d'un autre. Ca l'était beaucoup moins. Sans ses semblables, il se sentait bien seul.

Du coup, il trouva un petit parc non loin de là où il était. Mikaru s'installa sur un banc et il scrutait tout ce qu'il lui passait autour, sans vraiment prendre gout à rien.

Riuki sortait souvent le soir, et ce soir-là il paraît que l'opération avait mal tourné alors il passait son temps à téléphoner par ci par là pour en savoir plus et faire que tout s'arrange vie pour tout le monde.

Il profita du calme d'un parc pour terminer quelque coup de film avec son air sérieux, car oui il était sérieux et bien souvent. Mais il ne fit pas attention, il vit quelqu'un sur un banc en pleine nuit à deux pas de lui. Surpris il sursauta et fit tomber son portable.

"Oh je vous avait pas vu avant...excusez-moi !"

Il s'agenouilla pour récupérer son portable tombé par terre.

"Je vous rappelle."

Pourquoi un homme seul ici en pleine nuit.

"Tout va bien monsieur ?"

Mikaru avait pensé être tranquille dans ce petit parc, surtout qu'il était étalé de tout son lit sur le banc qu'il avait choisi quelques minutes plus tôt. Alors, c'était bien rare qu'il broie du noir, sachant qu'il n'avait jamais le temps de le faire. Un comble. Et pour une fois qu'il en prenait le temps, le vampire se demandait quand sa vie prendrait fin... Jamais. Bien entendu.

Enfin... Son repos fut de courte durée. Un jeune homme, blond, en grande conversation au téléphone venait d'entrer dans le parc. Poli et respectueux des règles, le vampire n'écouta pas sa conversation, ça ne le regardait pas, bien entendu, sauf que sa présence effraya le petit chat. Ses yeux clairs et brillants dans le noir se braquèrent sur lui.

- Ce n'est rien.

Murmura-t-il en entendant ses excuses. Il n'avait pas à le faire d'ailleurs. Pourquoi s'excuser ? Il ne le dérangeait pas. Et puis, il était inquiet de son état. Ce qui fit doucement rire l'immortel.

- Un simple petit coup de blues, ce n'est rien.

Mikaru se redressa alors et le fixa droit dans les yeux.

Un coup de blues ? Riuki tenait son portable dans une main et tapota son autre main avec comme s'il réfléchissait à quoi dire. C'était dur car le regard de l'homme était fixé sur lui. On aurait dit qu'il aurait pu passer la nuit dans bouger.

"Vous êtes sûr ? Parce que si c'est d'un toit que vous manquez, je vis dans un appartement minuscule mais je pourrais bien vous trouvez de la place, il ne fait pas chaud la nuit dehors..."

Que les gens meurent ça Riuki avait du mal à laisser cela se produire, même s'il vivait dans un milieu plutôt malhonnête, lui avait une bonne morale. Finalement il rangea son portable dans sa poche.

"Vous me direz...je préfère voir quelqu'un avec un coup de blues sur un banc qu'en haut d'un toit...vous aurez moins mal en tombant."

Il se mit à rire un peu en observant Mikaru qui lui avait l'air si sérieux...

Ouais, un coup de blues. Après tout, ça arrivait à tout le monde, même les vampires. Un soupir passa les lèvres du vampire qui s'était redressé ensuite. Ce jeune homme semblait se préoccuper de son bien être, mais, il n'en avait pas plus besoin que ça. Le pauvre petit blond croyait qu'il avait besoin d'un toit sur la tête. Non... Pas du tout. Ce qui le fit sourire légèrement.

- Non... Je n'ai pas besoin de toit sur la tête. Je suis ici pour m'évader un peu de mon train train quotidien qui commence à me peser un peu. Même si j'aime mon travail... Mais, ne vous en faites pas pour moi. Je vais vite reprendre du poil de la bête.

Mikaru le dévisageait un peu beaucoup et loin de lui était de vouloir le mettre mal à l'aise. Enfin. Il le regarda ranger son téléphone dans sa poche avant de surenchérir. Au moins, il avait le sens de l'humour ce petit là ! Un bon moyen pour le vampire de retrouver le sourire.

- C'est sûr. Mais, même tombant d'un toit, je ne me ferais pas énormément de mal.

C'était à lui de comprendre ce qu'il voulait. Puis, ramenant ses bras contre sa poitrine et croisant ses jambes, il lui demanda :

- Je peux connaitre votre prénom ?

Riuki se remit à rire en acquiesçant, c'est certain qu'il n'aurait pas mal en tombant du haut d'un toit mais lui ne comprenait pas le sens de cet aveux.

"Non c'est sûr, vous seriez mort sur le coup. Mais c'est pas joyeux de parler de ça surtout si vous avez un coup de blues !"


Il n'était pas doué pour parler avec les gens, Riuki préférait être enfermé chez lui à inventer des plans diaboliques pour que lui et son gang s'enrichisse.

"Je m'appelle Riuki, mais vous pouvez m'appeler Riu, c'est plus court et ça fait moins peluche."

Son nom avait une sonorité un peu trop bisounours à son goût en fait. Il s'installa sur le banc à côté de l'inconnu et lui retourna la question.

"Et vous ?"

En l'entendant parler, le vampire remarquait bien qu'il n'avait pas compris ce qu'il voulait dire, mais ce n'était pas bien grave après. C'était bien mieux ainsi. Mikaru avait pris le risque de se démasquer qu'en face une seule personne. Koichi.

- Vous avez entièrement raison. Ce n'est pas très gai pour une conversation.

Puis, il répondit à sa question et lui donna son nom. Riuki. C'est vrai que c'était mignon ! Mais de là à ce que ça fasse peluche, il y avait de la marge. Encore une fois, il faisait sourire le vampire avec ses petites remarques rigolotes.
Il le laissa s'installer à côté de lui avant qu'il ne réponde à tout ça.

- Enchanté Riuki. Je m'appelle Mikaru. Et je ne pense pas que votre prénom ait une consonance peluche... Qui vous a dit ça ?

Mikaru. Ca sonnait bien, et puis ça collait avec la tête de l'homme aussi. Tandis qu'il discutait prénom Mikaru en profita pour poser une nouvelle question à laquelle Riuki répondit en riant et un peu timide aussi.

"Personne...c'est mon avis, quand j'entends Riuki...je trouve ça enfantin et j'imagine toujours une peluche et non moi-même...c'est stupide peut-être oui...Mais je ne sors pas beaucoup en même temps donc ma vision des choses est toujours assez extrême."

C'était l'inconvénient de vivre la vie qu'il vivait, lui préférait rester enfermé, mais peut-être qu'avec l'âge cela changera, ou alors était-ce sa façon de vivre et son travail qui devait changer ?

"Si je puis me permettre, qu'est ce qui ne vous va pas dans votre vie ?"

Le vampire avait trouvé rigolo que le prénom de Riuki sonne comme peluche. Ca le faisait même beaucoup rire. Au moins, il se détendait et pensait à autre chose. Ca lui faisait le plus grand bien. Du coup, le petit blond expliqua en fait que personne ne pensait ça, mais lui ! Pourquoi s'infligeait-il ça ? Mikaru avait un peu de mal à comprendre !

- Oui, c'est ce que je vois. Mais. Vous ne ressemblez pas à une peluche et votre prénom vous va très bien, il ne faut pas vous inquiétez comme ça ! C'est vrai quoi !

Ensuite, l'immortel leva un peu le nez, histoire de regarder le ciel étoilé. C'était beau. Mikaru ne prenait jamais le temps de vraiment le regarder. Un comble ! Non, pas trop. Son travail qu'il aime par dessus tout lui prenait tout son temps.
Et puis... Riuki en vint à lui poser la question fatidique... Que pouvait-il y répondre en plus... Il n'avait pas compris la première connotation sur son immortalité...

- Ma vie trop longue. Et mon travail qui stagne un peu trop à mon gout...

Même s'il l'aimait par dessus tout, il éprouvait une certaine monotonie dans son club. Rien de nouveau !

L'ennui du travail...ca Riuki pouvait le comprendre. Mais avoir une vie trop longue. Comment était-ce possible ? Le petit jeune homme haussa un sourcil en le regardant. Mais il avait l'air jeune. Pourquoi disait-il ça ? Riuki lui attrapa la main pour qu'il le regarde.

« Mais monsieur..Mikaru. Vous êtes jeune ! Si vous pensez déjà que la vie est trop longue je crains que vous ne soyez malheureux pendant toutes les autres années à venir.

Le petit blond se pinça les lèves en soupirant. Quelqu'un qui n'aimait pas la vie peut-être ? Oh non mieux valait ne pas penser à ça.

«C'est à vous de choisir. A vous de combler vos ennuis et de prendre en main cette vie trop longue. »

Il n'avait pas l'habitude d'aider mais c'est ce qu'il lui souhaitait.

Riuki n'avait pas tort. Mais il y avait un tas de facteurs qu'il n'arrivait pas à capter. Il était mignon à vouloir le réconforter, non c'est vrai, peu de gens essayaient après tout. Mais, ce n'était pas suffisant. Mikaru avait besoin de nouveaux challenges pour se sentir vivant. Et il pensait qu'avec les flics aux trousses, il aurait pu s'amuser un peu, mais ce n'est pas le cas. Alors ça le déprimait un peu...

Enfin... Les mots du petit blond le faisaient doucement sourire. Oui... Il était jeune encore. Mais, seulement en apparence. A l'intérieur, sa vie s'étirait sur plusieurs siècles. Il ne savait plus exactement quel âge il pouvait avoir. Même là. Pour un vampire, ça faisait beaucoup. Sentant les mains chaudes de Riuki sur ses doigts glacials, il le regarda dans les yeux.

- Je ne pense pas être malheureux... Mais... Oui, la vie est bien trop longue pour moi. Je ne sais plus quoi faire de mes nuits.

Encore un indice qu'il laissait là. Mais le vampire ne pouvait pas avouer directement qu'il était une bête sanguinaire et nocturne. Non. Il ne pouvait pas trahir ses congénères de cette façon. C'était insensé !
En tous les cas, les nouvelles paroles du petit chat sonnaient bien aux oreilles de la bête. Ce jeune pourrait aller loin ou alors se faire avoir comme pas deux. Il avait un bon fond. Bien que Mikaru ne soupçonne qu'il trempait dans des affaires plutôt louche. C'est ce qu'il en avait déduit avec sa conversation téléphonique.

- Je mets tout en oeuvre pour ça. Je te remercie pour tes précieux conseils... Mais toi. Qu'est ce que tu fais ici en pleine nuit. Tu devrais dormir en ce moment.

Pas de mal à se renseigner un peu...

Déjà il n'était pas malheureux donc ça rassura le petit blond qui esquissa un petit sourireravie. Mais il n'avait pas pensé que la conversation allait tourner autour de sa personne. Le blondinet privilégiait avant tout le boulot et s'il se trouvait là c'était bien parce qu'il avait des problèmes avec un gang.

«Mon travail...on a des soucis au boulot en ce moment...»

Ilne précisait rien car son boulot n'avait rien de légal. Mieux valait se faire tout petit pou ne pas risquer de dire quelque chose de trop.

« Ce n'est pas important ...je vais bien ! Je suis juste le numéro deux.»

Non. Il n'était pas malheureux. Ca se saurait sinon.
Non. En fait. Il était juste blasé. Ces derniers temps, il n'arrivait à s'attacher à rien. Il avait qu'une seule obsession. Koichi. Ce petit chat l'avait tout retourné. Mais bon. Il le laissait tranquille assez souvent. Mikaru attendait qu'il revienne vers lui pour jouer. Donc ça faisait bien une paye qu'il ne l'avait pas vu.

Mais bref. Là n'était pas la question. La conversation concernait Riuki pour le moment. Mikaru voulait le connaitre un peu mieux. Et puis... Le vampire était bien loin de se douter qu'un être comme lui pouvait faire parti de la mafia. C'était incroyable. Ca faisait sourire le plus vieux qui lui dit :

- Il y a toujours des soucis avec la mafia. Toujours un truc de travers.

Mikaru le regarda droit dans les yeux, voyant bien que Riuki le regardait bizarrement, puis, il ajouta :

- Je tiens un bordel de luxe, alors je baigne un peu dedans aussi.

Une explication parmi tant d'autre.

Le petit Riuki le regarda étrangement car l'homme semblait avoir deviné qu'il était de la mafia. Il avait du entendre la conversation. Alors le blondinet ne rajouta rien pendant quelques instants. Cet homme tenait un bordel de luxe ? Riuki n'en connaissait pas, le seul bâtiment de luxe qu'il connaissait car son patron y allait et c'était un host club alors il le regarda tout étonné.

"Je croyais que dans les host club le sexe était interdit ? Vous n'êtes pas en règle donc ? Enfin bon...nous ne faisons rien en règle non plus mais...vous c'est de la prostitution. "

Lui avait grandis dans un milieu comme ça et en gardait un très mauvais souvenir.

"Vous vous faites de l'argent sur la beauté d'host donc...Comment les choisissez-vous ? Quel critère ? Est-il simple de devenir host ?"

Il haussa un sourcil intéressé car cela il l'ignorait.

Des reproches ? Pourquoi ? Après tout. Il laissait ses host faire ce qu'ils voulaient. Il les forçait pas à s'envoyer en l'air avec des clients. La plupart du temps, il ne préférait pas être au courant, mais il ne se voilait pas la face et il appelait son établissement comme bon lui semblait. Mais apparemment, le blond en face n'était pas trop d'accord là dessus.

- Je ne suis peut-être pas en règle, mais je ne regarde pas non plus tout ce que font mes employés. Je ne les force pas sur ce plan là. Ce qui se passe dans les chambres ne me regarde plus.

Autant être clair tout de suite après tout !
Cependant. Les demandes du petit blond après tout ça le surprenait. Comment on devenait host ? Mikaru avait toujours fait passer des entretiens aux siens et tout ce dont il avait besoin, c'était d'une belle gueule, quelqu'un capable d'embobiner les clients pour leur soutirer un peu d'argent. Voilà quoi.

- Je les choisis pour leur physique oui. Après tout, ça se joue beaucoup là dessus. Je cherche des gens capables de prendre les devants et qui n'a pas froid aux yeux. Et de là à dire que c'est facile d'être Host, je ne sais pas trop.

Il ne les forçait pas ? Riuki se détendit alors et cessa d'être sur la défensive. Mikaru connaissait bien les tendances et les goûts des gens puisqu'il savait choisir des host attirant. Le blondinet hocha la tête. Après tout il n'y a pas de sots métiers.

"Je me demande ce que ce métier apporte. De l'argent oui, mais il doit y avoir une rivalité entre les hosts et pour vous ça doit être parfois compliquer à gérer. Enfin si j'étais host je pense que j'hésiterais pas à tirer dans les pattes des autres pour avoir plus de chance qu'eux et donc plus d'argent. Je ne dis pas que l'argent m'intéresse à ce point ! Non non, j'aime bien un métier où il faut réfléchir. C'est beaucoup plus...comment dire...hm.."

Il cherchait ce mot, mais quel mot ? Finalement il le trouva.

"Épanouissent ! Bon je ne suis pas le digne représentant de l'épanouissement mais je suis sûr que réfléchir contribue à cela. Puis host il faut être patient..."

Non, il ne les forçait pas. Ces êtres étaient doués de raison après tout. C'est à eux de voir quelles limites ils fixent à leur travail. Si toute fois il y avait coucherie, il ne reprendrait rien en pourcentage là dessus. Il n'était pas un proxénète après tout. Il s'enrichissait uniquement sur les achats des clients dans le club, tout comme la location des services d'un host aussi.

- Ca rapporte beaucoup d'argent oui. Et je n'ai aucuns scrupules à les faire travailler pour ça.

C'est vrai. Il n'avait aucune honte à avoir. Puis... Il réfléchissait à la seconde partie de sa remarque. Avant de lui répondre :

- C'est vrai qu'il y a beaucoup de rivalité et c'est ce qui les pousse à donner le meilleur d'eux même pour le bien du club. Et comme tu dis, ils n'hésitent absolument pas à se mettre des bâtons dans les roues pour avoir les plus gros poissons.

Cet aspect là de son travail le faisait beaucoup rire parfois. Ca égaillait un peu les choses trop monotones.

- Je suis tout à fait d'accord avec ça. Etre host n'est pas forcément donné à tout le monde... Surtout que pour certaines personnes, c'est une véritable vocation. Continue donc à réfléchir. Je pense que tu t'épanouirais beaucoup mieux.

Le vampire lui sourit un peu. Au moins Riuki avait un véritable don. Il avait remonter le moral des gens !

Riuki fut étonné de sa dernière remarque qui pour lui avait un sens un peu négatif mais il voulait vérifier par lui même.

"Est-ce que cela veut dire que je serais un mauvais host ?"

Il se mit à réfléchir à toute vitesse. Il était timide certes et Aoi lui avait dit qu'il était sexy alors il se demandait si c'était faux vu la réflexion du vampire.

"Vous me trouvez laid peut-être."

Après tout on dit chacun ses goûts, et Riuki n'avait pas prévu de devenir un host donc il n'en ferait pas un drame.

Ah non non ! Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire du tout. Mikaru sentait si quelqu'un était fait pour ce boulot là ou pas et il lui avait semblé que ce n'était pas trop le cas de Riuki. En aucun cas, il avait porté atteinte à ses capacités.

- Ce n'est pas du tout ce que j'ai voulu dire. Il m'a juste semblé que ce n'était pas trop ton truc à vrai dire.

Le vampire tentait de se rattraper comme il le pouvait. Jamais il n'avait voulu le blesser à ce niveau là.

Et puis ça seconde remarque le surpris à fond. Comment ça ?

- Tu plaisante j'espère ? T'es pas laid ! Comment tu peux penser ça ?!

Ah non mais ça, ça avait le don de le mettre hors de lui. Surtout que ce n'était pas du tout ce qu'il avait insinué.

- Qu'est ce qui te fait dire ça ?

C'est vrai que ce n'était pas son truc mais il pouvait lui expliquer pourquoi cette homme n'avait pas l'air du genre à se moquer.

"Ma mère était une prostitué. Elle changeait d'homme sans cesse puisque ce n'était que des clients, pour un enfant voir tout ses hommes et n'avoir aucun père c'est assez dur, sans parler de ce milieu...c'est répugnant et sale. C'est l'image que j'en garde..."

Mais il n'avait pas vraiment à réfléchit à pourquoi il était laid mais après tout vu que chacun à ses propre goûts.

"Peut-être que je ne suis pas votre genre, vous préférez peut-être les bruns, je ne sais pas je disais ça comme ça. Je n'ai pas l'habitude de côtoyer du monde en dehors du travail donc question relation humaine je crois que je vais me marier avec mes livres et laisser les hommes entre eux. "

Les autres paraissaient tellement stupide parfois, grotesque et impoli. Il préférait rester seul.

Pourquoi les humains avaient un esprit si compliqué ? Mikaru avait beaucoup de mal à comprendre les sous entendus à chaque fois qu'il y en avait un !
Mais bref ! Le vampire comprenait mieux pourquoi il avait posé toutes ces questions absurdes à son gout.
Riuki avait vécu des choses horribles pour un enfant. Il était donc certain qu'il ne fallait pas trop lui en demander. Cependant... Mikaru n'avait fait que répondre à ses questions, rien de plus, rien de moins.

- Je vois. Il y a de quoi se voir rebuter de ce genre de métier...

"Métier" entre guillemet.
Riuki continua ensuite sur sa lancée. Non mais il était quand même pas croyable celui là u_u ! Puisqu'il lui disait qu'il était pas moche oh !

- Tu n'es pas moche. Tu es très plaisant. Après, je ne dis pas que je te sauterais dessus comme ça, mais bon. Faut que tu te mette dans le crâne que tu n'es pas laid. Pour le reste, tu devrais rencontrer un peu plus de gens. Les relations humaines sont très enrichissantes. C'est pas bien de se cloitrer dans son monde.

Riuki n'avait pas voulu insister, il avait été maladroit dans ses propos.

"En fait j'ai bien compris ce que vous avez dit, je vous expliquait juste pourquoi j'avais dit une telle chose."

Il lui offrit un léger sourire avant de recevoir un nouvel appel. Ah oui il devait le rappeler.

"Je suis ravie d'avoir discuter avec vous et j'espère vous avoir un peu remonté le moral mais le devoir m'appelle il faut que je répondre. Je vous souhaite une bonne nuit ! Au revoir Mikaru !"

Il lui tendit la main avec spontanéité et dynamisme.

Mikaru hocha donc la tête pour le complément qu'explications. Après tout, il s'emportait un peu trop parfois et en oubliait l'essentiel.

- C'est noté alors !

Lui répondit-il tout simplement.
Enfin... Le vampire se plongea à nouveau dans ses pensées avant d'entendre le téléphone de Riuki sonner. La mafia... Ce n'était pas un boulot de tout repos et il fallait bien avouer que ce blondinet avait un sacré courage pour tout ça ! Du coup, il le vit se relever d'un bon et prit congé poliment auprès de lui.

- J'ai été ravi aussi. Bon courage à toi et merci de m'avoir remonté le moral, ça m'a fait beaucoup de bien.

Il serra brièvement la main qu'il lui tendait avant de le voir partir.
Bonne nuit oui.
Après tout ça, Mikaru n'avait plus qu'à retourner au Akaibara pour voir comment ça se passait. Son coup de blues était totalement passé.

FIN